Exercice n° 2
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Quand tu en auras trouvés un certain nombre alors, un bouton Correction apparaîtra sous l'exercice. Si tu cliques dessus, tu auras des informations sur l'évolution de ton travail. A la troisième correction, tu auras accès à la solution.
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L’amour de la vie (suite)
Il regarda vers le sud ; il savait que quelque part, derrière des hauteurs mornes, il y avait le lac du Grand-Ours ; il savait aussi que dans cette direction, le redoutable cercle arctique coupait son chemin au travers des déserts canadiens. Le courant, dans lequel il était, alimentait la rivière Coppermine qui à son tour coulait vers le nord et se vidait dans le golfe du Couronnement et dans l’océan Arctique. Jamais il n’y était allé, mais un jour il avait étudié cette région sur une carte de la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Son regard compléta le cercle autour de lui : ce n’était pas un spectacle réjouissant. Partout, la ligne douce de l’horizon, les collines toutes basses. Il n’y avait ni arbres, ni buissons, ni herbe, rien qu’une désolation terrible à cause de son immensité. Cette vue mit promptement la frayeur dans ses yeux.
— Bill ! murmura-t-il une fois, puis une fois encore, Bill !
Toujours debout dans l’eau laiteuse, il se sentit tout petit comme si l’immensité pesait sur lui avec une force écrasante, et le broyait brutalement de son calme terrifiant.
Il commença à trembler comme dans un accès de fièvre si bien que sa carabine tomba de sa main en l’éclaboussant. Cet incident le ramena à lui-même : il lutta contre sa peur, se ressaisit et, tâtonnant dans l’eau, retrouva son arme. Il reporta le poids de son fardeau sur l’épaule gauche afin d’alléger en partie la cheville démise. Puis il s’avança doucement et prudemment vers la berge tout en grimaçant de douleur.
Il regarda vers le sud ; il savait que quelque part, derrière des hauteurs mornes, il y avait le lac du Grand-Ours ; il savait aussi que dans cette direction, le redoutable cercle arctique coupait son chemin au travers des déserts canadiens. Le courant, dans lequel il était, alimentait la rivière Coppermine qui à son tour coulait vers le nord et se vidait dans le golfe du Couronnement et dans l’océan Arctique. Jamais il n’y était allé, mais un jour il avait étudié cette région sur une carte de la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Son regard compléta le cercle autour de lui : ce n’était pas un spectacle réjouissant. Partout, la ligne douce de l’horizon, les collines toutes basses. Il n’y avait ni arbres, ni buissons, ni herbe, rien qu’une désolation terrible à cause de son immensité. Cette vue mit promptement la frayeur dans ses yeux.
— Bill ! murmura-t-il une fois, puis une fois encore, Bill !
Toujours debout dans l’eau laiteuse, il se sentit tout petit comme si l’immensité pesait sur lui avec une force écrasante, et le broyait brutalement de son calme terrifiant.
Il commença à trembler comme dans un accès de fièvre si bien que sa carabine tomba de sa main en l’éclaboussant. Cet incident le ramena à lui-même : il lutta contre sa peur, se ressaisit et, tâtonnant dans l’eau, retrouva son arme. Il reporta le poids de son fardeau sur l’épaule gauche afin d’alléger en partie la cheville démise. Puis il s’avança doucement et prudemment vers la berge tout en grimaçant de douleur.
Jack London L’Amour de la vie
Exercice réalisé avec CLICMOT © 2009 SCALPA, tous droits réservés - Utilisation encouragée ;o}