Exercice n° 3
Clique seulement sur les articles définis. Attention aux articles définis contractés.
Quand tu en auras trouvés un certain nombre alors, un bouton Correction apparaîtra sous l'exercice. Si tu cliques dessus, tu auras des informations sur l'évolution de ton travail. A la troisième correction, tu auras accès à la solution.
Quand tu en auras trouvés un certain nombre alors, un bouton Correction apparaîtra sous l'exercice. Si tu cliques dessus, tu auras des informations sur l'évolution de ton travail. A la troisième correction, tu auras accès à la solution.
L ’amour de la vie (suite)
Il ne s’arrêta pas. Avec un désespoir proche de la folie, sans prendre garde à la douleur, il se hâta de remonter la pente de la colline derrière laquelle son camarade avait disparu. Mais à la crête, il découvrit une vallée peu profonde et sans vie. De nouveau il lutta contre sa frayeur, fit peser sa charge plus encore sur l ’épaule gauche et clopin-clopant descendit la pente.
Le fond de la vallée était saturé d’eau que la mousse épaisse retenait à la surface comme une éponge. À chaque pas, l ’eau giclait de dessous ses semelles et chaque fois qu’il levait un pied, le mouvement se terminait par un bruit de succion comme si la mousse lâchait prise à regret. Il fit son chemin pas à pas et suivit les traces de l ’autre homme en empruntant les petits bancs de rochers qui sortaient comme autant d’îles de cette mer de mousse.
Il était seul, mais pas égaré. Il savait que plus loin, il arriverait dans la zone où les pins et les sapins morts, minuscules et rabougris, bordaient la rive d’un petit lac ; c’était le titchinnichilie dans la langue du pays, « la contrée des petits bâtons ». Et dans ce lac coulait une petite rivière qui n’était pas laiteuse. On y trouvait des roseaux, mais pas de bois ;
Il ne s’arrêta pas. Avec un désespoir proche de la folie, sans prendre garde à la douleur, il se hâta de remonter la pente de la colline derrière laquelle son camarade avait disparu. Mais à la crête, il découvrit une vallée peu profonde et sans vie. De nouveau il lutta contre sa frayeur, fit peser sa charge plus encore sur l ’épaule gauche et clopin-clopant descendit la pente.
Le fond de la vallée était saturé d’eau que la mousse épaisse retenait à la surface comme une éponge. À chaque pas, l ’eau giclait de dessous ses semelles et chaque fois qu’il levait un pied, le mouvement se terminait par un bruit de succion comme si la mousse lâchait prise à regret. Il fit son chemin pas à pas et suivit les traces de l ’autre homme en empruntant les petits bancs de rochers qui sortaient comme autant d’îles de cette mer de mousse.
Il était seul, mais pas égaré. Il savait que plus loin, il arriverait dans la zone où les pins et les sapins morts, minuscules et rabougris, bordaient la rive d’un petit lac ; c’était le titchinnichilie dans la langue du pays, « la contrée des petits bâtons ». Et dans ce lac coulait une petite rivière qui n’était pas laiteuse. On y trouvait des roseaux, mais pas de bois ;
Jack London L’Amour de la vie
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