La ville de Montbrison au XVème
L'essor des villes
A partir du 11e siècle, l'augmentation de la population a entraîné la croissance des villes. Le développement de l'agriculture a permis un renouveau du commerce et de l'artisanat. Les foires, manifestations commerciales d'envergure, attiraient les marchands de tout horizon, favorisant le développement du grand commerce et contribuant à la prospérité urbaine.
Portrait des villes à cette époque
Les villes étaient beaucoup plus petites que celles d'aujourd'hui. Leurs rues étaient étroites et sombres mais très animées par la présence des nombreuses boutiques et des ateliers qui s'y trouvaient. Les villes possédaient un hôpital, des écoles, un marché, des fontaines, des églises et parfois une cathédrale. Les villes deviennent des centres d'activité animés et des symboles de liberté. Les citoyens, ou bourgeois (nom que l'on donne aux habitants des bourgs), obtiennent des chartes leur garantissant des droits et privilèges, établissant ainsi le fondement des communes médiévales.
Des villes à l'abri des dangers
Au Moyen-Âge, les villes émergent comme des refuges contre les dangers qui caractérisent cette époque. Elles offrent une protection contre les troubles incessants qui sévissent à la campagne. Elles étaient protégées par des remparts. Du haut du beffroi, des guetteurs surveillaient les alentours et donnaient l'alerte en cas de danger.
Des villes dangereuses :
Insalubrité
Cependant, la vie urbaine n'est pas exempte de périls. Les rues étaient sales, on y jetait les ordures et les eaux usagées : ces conditions sanitaires précaires favorisaient la propagation d'épidémies dévastatrices.
Incendies
Les villes médiévales étaient constamment menacées par les incendies. Les constructions majoritairement en bois et torchis ainsi que l'étroitesse des rues favorisaient la propagation rapide des flammes. Les incendies étaient des catastrophes fréquentes, détruisant des quartiers entiers et mettant en péril la vie des citoyens.
Insécurité et brigandages
L'insécurité régnait également en raison des brigandages et des bandes de criminels. Les faubourgs, souvent mal contrôlés, étaient des lieux propices aux activités illégales. Les voyageurs et les commerçants étaient souvent la cible de voleurs, ce qui entravait les échanges commerciaux et la mobilité des individus.
Ainsi, outre les menaces extérieures, les incendies et l'insécurité intérieure étaient des réalités auxquelles les citoyens des villes médiévales devaient faire face quotidiennement, renforçant les défis inhérents à la vie urbaine de l'époque.
Artisans et commerçants
La ville rassemblait de nombreux artisans organisés par métiers ou Corporations (ou Guildes) ; les maîtres transmettaient leur savoir-faire à des apprentis. Les artisans d'une corporation était unis par une étroite solidarité et s'entraidaient en cas de difficultés.
L'indépendance des villes
Les villes ont progressivement pris leur indépendance en se révoltant contre leur seigneur ou en négociant une charte qui leur permettait de rendre elles-mêmes la justice et de collecter les impôts.
Chaque ville était dirigée par un maire et des échevins, élus par les bourgeois et choisis parmi les plus riches d'entre eux.