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Questionnaires de compréhension de lecture : Le chemin des contrebandiers

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Exercice n°5

Choisis dans le menu la bonne réponse.

  1. Tu devras choisir dans le menu déroulant entre plusieurs réponses.
  2. Un mot peut être utilisé plusieurs fois.
  3. Clique ensuite sur le bouton "Vérifier".
  4. Imprime tes résultats si l'enseignant te le demande.
  5. Va chercher ta feuille à l'imprimante.
  6. Reviens devant le PC et appuie sur les touches CTRL + F5 du clavier pour relancer l'exercice, si un autre élève passe après toi.

Lullaby a quitté l'école ; elle se promène au bord de la mer...

Le soufflait dans ses cheveux et les emmêlait, un froid qui piquait ses yeux et rougissait la de ses joues et de ses mains. Lullaby pensait que c'était bien de marcher comme cela, au soleil et dans le vent,sans savoir où elle allait.
Quand elle sortit de la ville, elle arriva devant le chemin des contrebandiers. Le commençait au milieu d'un bosquet de pins , et descendait le de la côte, jusqu'aux rochers. Ici, la était encore plus belle, intense, tout imprégnée de lumière.
avançait sur le des contrebandiers, et elle vit que la était plus forte. Les courtes cognaient contre les rochers, lançaient une contre-lame, se creusaient, revenaient. La jeune fille s'arrêta dans les rochers pour écouter la . Elle connaissait bien son , l'eau qui clapote et se déchire, puis se réunit en faisant exploser l'air, elle aimait bien cela, mais aujourd'hui, c'était comme si elle l'entendait pour la première fois. Il n'y avait rien d'autre que les rochers blancs, la mer, le vent, le soleil. C'était comme d'être sur un bateau, loin au large, là où vivent les et les dauphins.
Lullaby ne pensait même plus à l'. La mer est comme cela : elle efface ces choses de la terre parce qu'elle est ce qu'il y a de plus important au monde. Le bleu, la lumière étaient immenses, le vent, les bruits violents et doux des vagues, et la mer ressemblait à un grand animal en train de remuer sa tête et de fouetter l'air avec sa queue.
Alors Lullaby était bien. Elle restait assise sur un plat, au bord du , et elle regardait. Elle voyait l' net, la ligne noire qui sépare la mer du ciel. Elle ne pensait plus du tout aux rues, aux maisons, aux , aux motocyclettes.
Elle resta assez longtemps sur son rocher. Puis elle reprit sa marche le long du . Il n'y avait plus de maisons, les dernières villas étaient derrière elle. Lullaby se retourna pour les , et elle trouva qu'elles avaient un drôle d'air, avec leurs volets fermés sur leurs façades blanches, comme si elles dormaient. Ici il n'y avait plus de jardins. Entre la rocaille, des plantes grasses bizarres, des boules hérissées de piquants, des raquettes jaunes couvertes de cicatrices, des aloès, des ronces, des lianes. Personne ne vivait ici. Il y avait seulement les qui couraient entre les blocs de rocher, et deux ou trois guêpes qui volaient au-dessus des herbes qui sentent le miel.
Le brûlait avec force dans le ciel. Les rochers blancs étincelaient, et l'écume éblouissait comme la neige. On était heureux, ici, comme au bout du monde.
J.-M. G. Le Clézio,
Lullaby, Éd. Gallimard (coll. Folio-Junior).


J.-M. G. Le Clézio,
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