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LITTERATURE

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Rudyard Kipling

Auteur/ilustrateur Rudyard Kipling / Guillaume Reynard
Editeur Flammarion

biographie sommaire

Rudyard Kipling (1865-1936) était un écrivain anglais. Il naquit à Bombay Inde le 30 décembre 1865. Il est principalement connu pour ses poèmes (dont le célèbre Tu seras un homme), et ses romans et contes se déroulant aux Indes. Son sujet de prédilection était l'empire britannique et sa grandeur.Prix Nobel de littérature en 1907, il meurt à Londres le 18 janvier 1936. [lire la suite]

Quelques pistes de travail.

Je n'ai présenté l'album qu'à la fin, après avoir découvert ce poème, deux strophes par jour... Vu la difficulté du vocabulaire (entre autres). J'ai été étonné de l'intérêt suscité par If. Les thèmes abordés sont nombreux, et quelquefois délicats à traiter (...Si tu peux être amant sans être fou d'amour); Il est surprenant de découvrir leur conception des sentiments énumérés dans ce poème. Le débat collectif fut souvent tonique! A chaque fin de débat, je leur demandais d'imaginer : qui pouvait bien écrire cela et à qui ? Ils ont découvert la réponse en écoutant la version de Bernard Lavilliers sur le disque "If". Puis enfin je leur ai montré l'album de Guillaume Reynard avec ces drôles de taches et ces bouts de fil de fer... Ils ont assez rapidement trouvé que les bouts de fil représentaient un homme en morceaux qui se construisait au fil des pages, au fil du texte.

Texte intégral (1910) / Traduction d'André Maurois (1918)

If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you;
If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting,
Or, being lied about, don't deal in lies,
Or, being hated, don't give way to hating,
And yet don't look too good, nor talk too wise;

If you can dream - and not make dreams your master;
If you can think - and not make thoughts your aim;
If you can meet with triumph and disaster
And treat those two imposters just the same;
If you can bear to hear the truth you've spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build 'em up with wornout tools;

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breath a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: "Hold on";

If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with kings - nor lose the common touch;
If neither foes nor loving friends can hurt you;
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds' worth of distance run -
Yours is the Earth and everything that's in it,
And - which is more - you'll be a Man my son!

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un seul mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser le rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme, mon fils.

                    Si
                    Si tu peux garder ta tête quand tout le monde autour de toi
                    perdent la leur et vous le reprochent ;
                    Si tu peux te faire confiance quand tous les hommes doutent de toi,
                    Mais tolère qu'ils doutent aussi ;
                    Si tu peux attendre et ne pas être fatigué d'attendre,
                    Ou, si on te ment, ne fais pas commerce de mensonges,
                    Ou, si on te déteste, ne cède pas à la haine,
                    Et pourtant, ne paraissez pas trop beau, ni ne parlez trop sagement ;

                    Si tu peux rêver - et ne pas faire des rêves ton maître ;
                    Si tu peux penser - et ne pas faire des pensées ton but ;
                    Si tu peux rencontrer le triomphe et le désastre
                    Et traiter ces deux imposteurs de la même façon ;
                    Si tu peux supporter d'entendre la vérité que tu as dite
                    Déformée par des fripons pour en faire un piège pour les imbéciles,
                    Ou regarder les choses pour lesquelles tu as donné ta vie se briser,
                    Et s'abaisser à les construire avec des outils usés ;

                    Si tu peux faire un tas de tous tes gains.
                    Et le risquer sur un tour de lancer et de lancer,
                    Et perdre, et recommencer à zéro.
                    Et ne jamais dire un mot de ta perte ;
                    Si tu peux forcer ton coeur, tes nerfs et tes tendons
                    Pour servir ton tour longtemps après qu'ils soient partis,
                    Et ainsi tenir bon quand il n'y a rien en toi
                    Sauf la volonté qui leur dit : "Tiens bon" ;

                    Si tu peux parler avec les foules et garder ta vertu,
                    Ou marcher avec les rois - sans perdre la touche commune ;
                    Si ni les ennemis ni les amis aimants ne peuvent te blesser ;
                    Si tous les hommes comptent avec toi, mais pas trop ;
                    Si tu peux remplir la minute impitoyable
                    Avec soixante secondes de distance parcourue -
                    A toi la Terre et tout ce qu'elle contient,
                    Et - ce qui est plus - tu seras un Homme mon fils !

                    Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
                  
Une autre traduction du poème