La vie des paysans au Moyen-Âge était souvent difficile et marquée par une lourde charge de travail et des conditions de vie rudimentaires.
À La fin du xe siècle la production de richesse est presque totalement faite par le travail des paysans.
Ils représentaient la majeure partie de la population.
La société médiévale était basée sur un système dans lequel les seigneurs possédaient des terres et accordaient des tenures aux paysans en échange de leur service et de redevances.
Les paysans vivaient principalement dans des villages et cultivaient la terre appartenant au seigneur. Ils utilisaient des outils simples comme des charrues en bois et travaillaient dur pour assurer leur subsistance et payer les impôts.
Les paysans devaient payer des redevances au seigneur, sous la forme d'une partie de leurs récoltes ou de leurs produits. Ils étaient également soumis à des corvées, c'est-à-dire qu'ils devaient travailler gratuitement sur les terres du seigneur pendant certaines périodes de l'année.
Ils vivaient dans des chaumières modestes, généralement construites en torchis ou en pierre, sans confort moderne. Ils étaient souvent exposés aux intempéries et à des conditions de vie précaires.
Leur vie était rythmée par le cycle agricole, avec des périodes de travail intense pendant les saisons de semis et de récolte, et des périodes de repos relatif en hiver.
Les paysans avaient peu de liberté de mouvement et étaient généralement liés à la terre du seigneur. Ils ne pouvaient pas quitter leur village sans permission.
La vie des paysans était fortement imprégnée de la religion chrétienne. Ils participaient à des cérémonies religieuses et à des fêtes tout au long de l'année.
Les conflits, les invasions et les épidémies pouvaient rendre la vie des paysans encore plus difficile et incertaine.
Malgré les difficultés, les paysans étaient le pilier de la société médiévale, car leur travail acharné permettait de produire les aliments nécessaires à la survie de tous, y compris des classes sociales supérieures.
Au Moyen-âge, les paysans ne possédaient pas leurs champs ; ces terres étaient la propriété d'un seigneur ou de l'Église. Certains paysans, appelés "serfs", n'avaient pas de liberté : le seigneur pouvait les vendre avec leurs terres. En revanche, les paysans libres étaient désignés sous le terme de "vilains". Certains d'entre eux avaient suffisamment de terres, appelées "tenure", pour subvenir à leurs besoins.
Le seigneur possédait le droit de ban, qui lui donnait le pouvoir de commander et de punir les habitants de sa seigneurie.
Les terres autour du château du seigneur étaient divisées en deux parties principales : la « réserve », réservée à l'usage exclusif du seigneur et dont il tirait les ressources, et la « tenure », un regroupement de terres situées dans les villages et laissées aux paysans. En échange de l'utilisation de ces terres, les paysans devaient fournir des redevances, telles que le cens (argent), le champart (produits en nature comme du grain, des poules…) et les corvées (travaux effectués pour le seigneur). De plus, les paysans étaient contraints d'utiliser les installations du seigneur, comme le moulin, le four et le pressoir, et devaient payer des taxes en retour. Ils versaient également un impôt à l'église, connu sous le nom de "dîme".
La principale culture des paysans était axée sur les céréales. Ils utilisaient des outils rudimentaires (la houe, la bêche et l'araire pour ceux qui disposent d'un attelage de vaches) et devaient pratiquer la jachère*, c'est-à-dire laisser un champ au repos pendant une année sur deux ou trois, afin de préserver la fertilité des sols et d'éviter l'épuisement des terres. Les rendements agricoles étaient donc assez faibles.
*Le système de l'assolement triennal
Pour compenser l'absence d'engrais, les paysans divisaient leurs terres en trois parties égales, appelées "soles", et laissaient toujours une partie en jachère, en repos, pour permettre à la terre de se régénérer.
La vie des paysans au Moyen-Âge était difficile. Leurs habitations étaient de petites maisons (les chaumières), souvent constituées d'une seule pièce, qu'ils partageaient généralement avec leurs animaux d'élevage, séparés par une simple cloison en bois, ce qui leur procurait un peu de chaleur en hiver. Leur alimentation se composait principalement de bouillie de céréales, de pain, de fruits sauvages et de gibier. Malheureusement, ils étaient fréquemment confrontés à la disette, voire à la famine. Dans de telles situations difficiles, il leur arrivait parfois de se révolter contre leur seigneur.
Les progrès de l'agriculture
À partir du XIIème siècle, l'agriculture bénéficie d'améliorations significatives en développant de nouvelles techniques et en inventant des outils novateurs (Le fer commence à remplacer le bois dans les instruments agricoles par exemple). Parmi ces avancées, on compte l'utilisation de la
charrue munie d'un soc en fer, ainsi que l'introduction du collier d'épaule, permettant aux chevaux de tirer avec une force accrue. De plus, l'adoption progressive des moulins à eau et des moulins à vent a grandement facilité la transformation des grains.
Un autre pas en avant essentiel a été l'essor de l'utilisation d'engrais naturels, ce qui a considérablement amélioré les rendements agricoles. Ces progrès ont permis aux paysans d'obtenir des récoltes plus abondantes et de diversifier leur alimentation en cultivant des fèves et des pois. De plus, ils ont pu développer davantage l'élevage et fabriquer du pain à partir de farine de céréales.
Avec une meilleure alimentation, la population a commencé à croître. Pour répondre à cette augmentation démographique, les paysans ont entrepris de défricher les forêts et d'assécher les marais pour accroître les terres cultivables. Ces efforts d'expansion agricole ont contribué à améliorer les conditions de vie et à renforcer la sécurité alimentaire de la population.